Un arrêté anti-pesticide interdit l’utilisation des pesticides près des maisons des habitants. Nombreuses sont les communes françaises qui ont pris cette initiative. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Les communes ayant pris les arrêtés anti-pesticides
Depuis que le maire de la commune de Langouët en Iles-et-Vilaines a pris la décision de faire un arrêté anti-pesticide, l’affaire est devenue nationale. En effet, depuis la suspension de cet arrêté par le tribunal administratif de Rennes, ce précurseur n’a pas cessé d’obtenir des soutiens de ses confrères. Plusieurs communes ont suivi de faire comme lui en adoptant des arrêtés anti-pesticides dans leurs municipalités. Elles sont actuellement aux nombres de 80 et sont éparpillées un peu partout dans la France. Leur nombre n’a pas cessé de s’accroitre même après la suspension du maire de cette commune bretonne. La médiatisation du cas de la commune de Langouët a contribué fortement à la croissance de nombres de communes pour la cause anti-pesticides.
La position des communes ayant pris les arrêtés anti-pesticides
Parmi les communes qui ont pris l’initiative de faire des arrêtés anti-pesticides, onze possèdent des superficies agricoles représentant la moitié de leur terre. Mais la moyenne générale des terres vouées pour l’agriculture est de 23 %. Il faut remarquer que 21 communes ont demandé l’interdiction de l’utilisation des pesticides sans posséder des terrains agricoles, mais pour la suspension des produits phytosanitaires.
Le nombre des habitants dans ces communes ayant demandé des arrêtés anti-pesticides avoisine les 5 millions. Certains tribunaux administratifs ont pris la décision que cette idée ne devrait pas être du ressort des maires. Quant à l’affiliation politique des communes ayant pris les arrêtés anti-pesticides, 75 % des communes municipales sont de la gauche. 30 % comptent parmi la représentation du PS. La présence du parti communiste n’est pas négligeable aussi.
La position du gouvernement dans cette vague anti-pesticide
Il est indéniable que ce mouvement a provoqué un engouement national. En effet, même si les maires ne possèdent pas à priori le pouvoir de faire ces arrêtés, ils ont suscité les autorités compétentes à se pencher de près sur l’affaire. Dans cette optique, une consultation publique regroupant tous les acteurs a été visiblement lancé par le Ministère de l’Agriculture. Certains élus des communes n’ont pas hésité de donner leurs avis sur les dangers des pesticides. Nombreuses sont les associations qui ont allié leur point de vue pour le gain de cause de ces maires.
Le rôle du gouvernement reste à définir la distance maximale d’épandages des pesticides des habitations. Quant aux ministères concernées à savoir celui de l’agriculture et de l’écologie, on ne saurait qu’au moment venu, les initiatives qu’ils ont prises. En tout cas, d’ici le début de l’année 2020, le gouvernement doit donner sa position par rapport à cette affaire anti-pesticide.
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